Je vous présente aujourd'hui les deux dernières BD que j'ai lues. Elles sont destinées à un public adolescent et adulte.
Découpé en tranches
Zep
Editions Rue de Sèvres
De son enfance de petit garçon maigrichon qui s'en prenait plein la tête mais qui a pu la relever justement et cela grâce au dessin, à aujourd'hui où, malgré la notoriété certaines choses sont inéluctables, en passant par son adolescence marquée par les râteaux et ses rêves de rock-star, Philippe Chappuis alias Zep nous transbahute d'un point à l'autre dans son spleen mais toujours avec humour et dérision.
Le personnage du livre, c'est un peu moi, un peu vous, un mélange d'un peu de nous tous, ce qui nous donne un ton très juste et percutant, un portrait sensible et sincère qui offre de multiples sourires. J'ai adoré chacune de ces tranches de rire.
Petit + perso : Mon mari a apprécié l'ouvrage mais les planches l'ont déprimé, il a été particulièrement réceptif aux propos parfois mélancoliques de l'artiste. Mon beau-père était enthousiaste à la fin de sa lecture, il a vraiment beaucoup aimé. Pour moi, c'est typiquement une bande-dessinée à offrir à ses proches.
La mare aux mots l'a également aimé, ICI.
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Cet été-là
Jillian Tamaki
Mariko Tamaki
Editions Rue de Sèvres
Rose et ses parents passent chaque été dans un chalet au bord d'un lac. Et chaque année, viennent aussi pour passer les vacances Windy et sa mère. Les deux filles, respectivement 13 et 11 ans, sont très amies et se retrouvent chaque été avec un immense plaisir. Mais cette année, les tensions entre les parents de Rose entachent le ciel bleu de l'été. La mère de Rose se replie sur elle-même tandis que son père force le trait et s'oblige à être jovial constamment.
Spectatrice muette de la dépression de sa mère, Rose s'enfonce peu à peu elle-aussi dans l'aigreur. D'un début aux apparences douces et calmes, le récit devient rapidement plus sombre. D'autant plus que la différence d'âge entre les filles se fait de plus en plus ressentir lorsque Rose commence à s’intéresser de plus près aux relations entre les jeunes du coin. Entre ces grands ados/jeunes adultes se jouent un drame qui fait écho à la souffrance des parents de Rose.
J'ai adoré cette bande-dessinée. En 317 pages, ce qui est à remarquer pour une BD, l'auteur y conte une histoire touchante d'une jeune fille située entre l'enfance et adolescence, et qui est prise dans la tourmente de situations qui la dépassent. Rose est une jeune fille réfléchie et calme, alors que Windy est pétulante, et exubérante.
J'ai eu une grosse préférence pour cette dernière qui met de la joie et de la bonne humeur, sans elle le récit serait trop mélodramatique. Heureusement, elle est là et elle permet aussi à Rose de rester elle-même et de garder les pieds sur terre. Les filles vont faire de nombreuses expériences cet été-là, regarder des films d'horreur qui leur sont interdis et espionner les discutions crues des adolescents plus vieux qu'elles.
Les petits rituels chers à Rose et Windy ne sont plus au programme. Soit parfois parce que la mère de Rose reste constamment à l'écart, soit parce que Rose ne souhaite pas renouer avec les envies d'antan de son amie. Windy apparaît même parfois gênante et trop puérile à Rose, d'autant plus que cette dernière est prise dans ses préoccupations familiales et son attrait pour la vie locale.
Les illustrations sont superbes, chaleureuses et précises, très réalistes elles collent à merveille à l'histoire, et mettent également en valeur la nature. Le graphisme des personnages est des plus marquants car il colle aussi à la réalité, Rose est jolie mais simple, sa mère est maigre avec des lunettes, son père est enrobé, Windy, elle, est potelée, quant à sa mère adoptive, son visage est marqué par les rides d'expression.
Cet été-là est une tranche de vie douce-amère qui capte parfaitement les merveilles de l'été, avec ses espoirs et ses chagrins, et cette période de transition entre deux âges. Une histoire subtile et poignante à découvrir à partir de 13/14 ans.
J'ai eu une grosse préférence pour cette dernière qui met de la joie et de la bonne humeur, sans elle le récit serait trop mélodramatique. Heureusement, elle est là et elle permet aussi à Rose de rester elle-même et de garder les pieds sur terre. Les filles vont faire de nombreuses expériences cet été-là, regarder des films d'horreur qui leur sont interdis et espionner les discutions crues des adolescents plus vieux qu'elles.
Les petits rituels chers à Rose et Windy ne sont plus au programme. Soit parfois parce que la mère de Rose reste constamment à l'écart, soit parce que Rose ne souhaite pas renouer avec les envies d'antan de son amie. Windy apparaît même parfois gênante et trop puérile à Rose, d'autant plus que cette dernière est prise dans ses préoccupations familiales et son attrait pour la vie locale.
Les illustrations sont superbes, chaleureuses et précises, très réalistes elles collent à merveille à l'histoire, et mettent également en valeur la nature. Le graphisme des personnages est des plus marquants car il colle aussi à la réalité, Rose est jolie mais simple, sa mère est maigre avec des lunettes, son père est enrobé, Windy, elle, est potelée, quant à sa mère adoptive, son visage est marqué par les rides d'expression.
Cet été-là est une tranche de vie douce-amère qui capte parfaitement les merveilles de l'été, avec ses espoirs et ses chagrins, et cette période de transition entre deux âges. Une histoire subtile et poignante à découvrir à partir de 13/14 ans.