La petite princesse Sara
Frances Hodgson Burnett
Azuki Nunobukuro
Editions nobi nobi !
Sara Crewe est une enfant de sept ans placée dans un pensionnat à Londres par son père, riche homme d’affaires aux Indes. Passionnée de contes et légendes, Sara saura se faire aimer par ses talents de conteuse. Son monde bascule à la mort de son père après sa faillite. L’horrible directrice, Miss Minchin fera alors d’elle une domestique et n’aura de cesse de la tourmenter et de l’exploiter… Sara réussira-t-elle à tenir la promesse faite à son père de devenir une princesse malgré toutes les épreuves qu’elle devra endurer ?
Dans les années 80, Princesse Sarah est l'un des dessins animés qui a marqué beaucoup d'enfants (moi comprise), garçon ou fille d'ailleurs. Mais il est bon de savoir que Princesse Sara est tout d'abord un roman feuilleton qui a écrit par Frances Hodgson Burnett à la fin du XIXe s. (Sara sans "h" à la fin dans l'oeuvre original mais avec un "h" dans la traduction française de 1891.) Une auteure mondialement connue également pour un autre roman jeunesse Le Jardin secret.
Princesse Sara est une critique de la société britannique du XIXe.
Ce manga reprend tous les points importants du roman : L'arrivée de Sara à la pension, accompagnée de son père dans un premier temps;
puis, ses deux premières années auréolées d'un statut particulier au milieu de ses camarades, jusqu'à ce que la tragédie s'abatte sur elle; passent alors trois années de misère; enfin, apparaît le dénouement heureux tant attendu.
Les relations amicales mais également celles conflictuelles (elles font le sel du récit) sont reprises. On retrouve avec plaisir Becky, la jeune servante, Ermengarde, la petite Lottie qui appelle Sara "maman", mais aussi Miss Minchin (toujours aussi détestable) et Lavinia (moins désagréable peut-être, on voit surtout que c'est la jalousie qui la mène, elle est même parfois assez drôle).
J'ai eu un peu de mal avec certains traits et disproportions présents dans les premières pages, en particulier en ce qui concerne le père de Sara. Mais l'histoire m'a vite captivée.
C'est un réel plaisir de goûter à nouveau à l'univers bienveillant et attendrissant de Princesse Sara. Malgré l'adversité, la petite héroïne s'en sort grâce à son imagination débordante, à sa passion pour les histoires merveilleuses (elle a un don de conteuse), et surtout à un courage à toutes épreuves. Tout comme dans le roman, et contrairement au dessin animé, le personnage de Peter n'est pas présent dans l'histoire de Sara, par contre, Anne et la boulangère apparaissent bien à la fin de l'ouvrage.
Concernant l'édition, l'éditeur nous gâte une nouvelle fois. La couverture souple est superbe avec ses illustrations riches en vernis sélectif. Le manga démarre par quelques pages couleurs dans un joli dégradé de rose qui plaira beaucoup aux petites filles. Un signet rose est présent, ce ruban est bien agréable pour marquer une page du livre en cours de lecture. A noter, le manga est publié dans son sens de lecture original.
Un manga jeunesse à découvrir dès 8 ans.
Pour le plaisir :
(que ceux qui, comme moi, connaissent encore le générique par coeur lèvent la main ! :D)
J'ai hâte de découvrir les prochains titres de cette collection des éditions nobi nobi ! Avec La petite Princesse Sara et Les trois mousquetaires, ils commencent très fort ! Deux coups de coeur pour moi ! Je les conseille vivement aux parents qui veulent offrir des mangas à leurs enfants et ne savent parfois pas vers quoi se tourner. Ici, la qualité est au rendez-vous et cette collection est idéale pour les jeunes lecteurs.