mardi 13 octobre 2020

Babel Corp, tome 1 : Genesis 11

Scott Reintgen

Editions Milan

Après 2036. Babel Corp, une immense entreprise qui a avalé Google, a pour programme d'aller sur la planète Eden. Eden est déjà habitée mais elle a des ressources minérales plus qu'intéressantes, la noxolyte, il y a donc un énorme but lucratif à la clé. Pour cette mission, des jeunes désœuvrés sont recrutés en leur faisant miroiter un salaire gigantesque à vie pour eux et leur famille. Pour le héros, c'est la transplantation d'un rein pour sa mère qui est en balance. 10 adolescents signent un contrat, les 10 partent mais seuls 8 débarqueront sur la planète, la compétition ayant lieu durant les 1 an du trajet.

Le récit de ce premier tome se déroule sur ces quasi 1 an de voyage. Les 10 jeunes qui se trouvent dans ce vaisseau sont soumis à une compétition acharnée et cruelle. Sur le vaisseau, ils ne sont pas seuls. Ils sont entourés de médecins, un par pseudo-binôme, d'un instructeur, et de soldats. Les médecins eux aussi ont intérêt à ce que les deux adolescents, dont ils sont les référents, gagnent. Leur présence est nécessaire puisque si les bagarres sont censées être simulées, les accidents sont malgré tout nombreux. L'instructeur n'est pas toujours bienveillant. Il dirige les opérations, il a des pouvoirs sur la compétition, fait ses propres lois et semble détenir des secrets. 

Toutes les épreuves tournent autour de la noxolyte. Cette substance peut être modelée à volonté par l'esprit et sans doute par des machines. La noxolyte permettant tout, c'est plus facile pour l'auteur d'imaginer des scènes et scénarios improbables, par exemple il fait intervenir une forêt, des arbres, des loups, dans une salle qui ressemble à un gymnase. 

Tous les caractères des adolescents sont très différents. Ils ont pour point commun d'être non seulement défavorisés mais également cassés. Le narrateur est Emmett, c'est un garçon gentil mais qui a peur d'être fractionné, de devenir celui qui avale les autres à force de participer aux combats et aux hostilités. Kaya est sa coloc sur le vaisseau et ils deviennent très vite amis. Ils sont très proches, aussi proches qu'un frère et une sœur, et leur amitié est touchante. Stratège, elle est d'un soutien qui lui est indispensable et qui le fait évoluer. Dans une autre chambre, Emmett se fait un meilleur pote, Bilal, un palestinien, qui est accueillant au point d'en être surprenant. D'ailleurs, ils sont tous de nationalités différentes mais portent un masque qui traduit leurs paroles instantanément. Dans le reste des concurrents, il y a un surdoué, qui surpasse toutes les épreuves mais ne s'allie jamais à personne, un couple qui se forme mais les deux sont violents et en veulent à Emmett de la place qu'il a pris au fur et à mesure de la compétition, un rigolo de service, et d'autres compétiteurs sur lesquels l'auteur ne s'appesantit que peu de fois. 

Selon les épreuves, les jeunes sont obligés de s'associer en équipe, 5 contre 5, le reste du temps, les points sont gagnés individuellement. La dangerosité des épreuves laisse présager que la vie sur Eden ne sera pas des plus tranquilles. 

Le récit m'a fait penser à Avatar (d'ailleurs, quand ils se battent l'un contre l'autre avec des épées, le mot "avatar" est utilisé). 

Vivement la suite !

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