Time Riders, tome 8 : La prophétie Maya
Alex Scarrow
Editions Nathan
L'histoire reprend alors que les Time Riders sont dans le Londres du XIXe. Pour l'instant, ils sont toujours aux prises avec des interrogations. Pourquoi celui qui a inventé les voyages dans le temps veut-il que l'histoire continue à se dérouler sans modification jusqu'à l'extinction de l'humanité ?
Becks pourrait être la clef de ce puzzle car elle contient encore dans son cerveau un message d'une extrème importance, qu'elle ne peut réveler qu'à la toute fin de l'histoire de l'humanité. Pour contrecarrer cela, l'équipe se livre à des expériences sur la femme-robot qui finit par lâcher quelques mots significatifs... "Les messagers du vent". Ces mots les renvoient sur la piste du jeune Adam Lewis, lui qui avait décodé en 92 un message datant de l'époque maya dans le manuscirt Voynich.
Nos héros retournent alors en 1992 voir le jeune homme. De fil en aiguille, toute l'équipe et Adam partent ensemble dans la grotte au Nicaragua...
La prophétie Maya est un tome où l'énigme se dévoile. Le lecteur commence à comprendre pas mal de choses en même temps que l'équipe.Même s'il y a encore de nombreux mystères non résolus et d'autres qui se rajoutent, l'intrigue avance enfin à grands pas. Ils ne sont plus sur comment préserver l'histoire mais sur comprendre le pourquoi de la création de l'équipe et les raisons du souhait de Waldstein de voir l'humanité anéantie.
Contrairement au précédent volume où les caractères des personnes ne suivaient pas la droite ligne de ce qu'avait créé l'auteur, on retrouve les héros avec la tête bien sur leurs épaules. Liam a des remords des événements passés dans le volume 7. Bob a de plus en plus de sentiments humains. Maddy est toujours celle qui dirige, un peu trop selon Sal d'ailleurs. La jeune fille découvrira l'amour dans ce volume... Becks est toujours aussi froide. Dans la continuité des volumes précédents, Sal est en pleine perdition.
L'action est en vase clos, le paysage ne bouge pas beaucoup, le lecteur est plongé quasi exclusivement dans la jungle. La route n'est pas longue entre là où ils atterrissent dans la jungle et la grotte mais elle est riche en danger. L'impression d'enfermement se renforce lorsque tout se passe dans la cité fermée et autour d'une colonne mystérieuse où les Time Riders se rendent à différentes époques. Par contre, on peut noter une incohérence. Une citée perdue en Amérique de nos jours, qui n'aurait jamais été découverte, avec le nombre de satellites et d'humains, ce n'est plus crédible. Mais bon, cela fait rêver et fait même penser au dessin animé les Citées d'Or. Autre référence, tout un long passage avec un esprit tourmenté, une boule d'énergie qui détruit tout sur son passage avec ses voix hurlantes et en détresse qui en sortent, m'a très fortement rappelé le Voyage de Chihiro. Certains moments du livre sont d'ailleurs bien gores. Le suspense est souvent à son comble. J'ai beaucoup aimé ce huitième tome et une fois commencé il m'a été impossible de le lâcher. Le récit devient progressivement plus mystique, on retrouve des idées de diables et d'esprits, mais cela reste logique par rapport aux autres volumes. Prenant, parfois flippant, La prophétie Maya est un excellent tome.