Lucas et les machines extraordinaires
Lissa Evans
Editions Bayard Jeunesse
Lucas Hutin n'est pas content. Ses parents ont décidé de déménager sans lui demander son avis. Le voici errant dans les rues de Beeton, berceau de la famille paternelle. Au cours d'une promenade, il apprend l'existence de son grand-oncle Tony, un magicien disparu dans des circonstances mystérieuses, pendant la Seconde Guerre mondiale. Lucas retrouve également une tirelire que Tony avait remise à son père avant de disparaître. En la manipulant, il actionne un mécanisme et découvre un double-fond, qui contient un message...
Lucas et les machines extraordinaires s'avère un très bon roman. L'ambiance est parfois assez particulière, ainsi à deux moments du récit le fantastique prend la place du réalisme et donne une atmosphère onirique au récit; ce sont deux passages où la compréhension du texte se révèle un peu plus difficile. Le style de l'auteure assez atypique présente des similitudes avec celui de Pierdomenico Baccalario, l'auteur de la série à succès (chez Bayard également) Ulysse Moore.
Un des points fort du roman tient à sa construction. L'intrigue peut s'imaginer sous la forme d'un puzzle éparpillé dont le héros retrouve et assemble les pièces une à une. C'est un régal pour le lecteur de suivre ce cheminement. Les personnages ont tous un trait de caractère atypique. Lucas va faire connaissance avec ses voisines... des triplets ! Il va surtout s'entendre avec l'une d'elles, Violette, petite fille à lunettes passionnée par les intrigues et qui se révèle nécessaire à la poursuite de l'aventure de Lucas. Jeannie, la méchante de l'histoire, est du style Cruella. Excentrique, cette femme a un comportement tellement extrème qu'elle en est presque drôle. A contrario, la vieille Leonora, accompagnée de son chien d'aveugle Pluto, est un protagoniste tout en douceur et délicatesse.
Au final, voici une lecture assez atypique, où baigne la magie, et qui est à découvrir à partir de 10 ans.