L’année du rat
Clarre Furniss
Editions Hachette
Le monde peut basculer
à tout instant…
une vérité dont Pearl, 15 ans,
est bien consciente : sa mère vient de mourir en
donnant naissance à
Rose, sa demi-sœur.
Rose, ce minuscule bébé, qui pleure et gigote
dans tous les sens…
et qui pour Pearl n’est
rien d’autre
qu’un
monstre, un petit rat qui a détruit sa vie, lui a volé sa mère et a même réussi à ruiner la
merveilleuse relation qui l’unissait à son beau-père Alex, le père de Rose. Tandis qu’Alex tente de surmonter
le choc du deuil et reporte sur Rose tout son amour meurtri, l’adolescente se
replie sur elle-même. Pearl est persuadée d’une chose : sa mère est morte, mais
elle n’est
pas tout à
fait partie. Son esprit rebelle est toujours là, à fumer, faire des
sarcasmes, dire avec franchise ce qui lui passe par la tête… et à guider sa fille pour
qu’elle
se réconcilie
peu à
peu avec le monde qui l’entoure,
et avec la vie.
Je n'aime vraiment pas les histoires de fantômes lorsqu'elles sont
mêlées à des histoires très ancrées dans le réel mais ici, à part au début des
apparitions de la mère, j'ai finalement pris mon parti de supporter ce choix de l'auteur. Apparitions ou hallucinations de la jeune fille ? On ne sait
pas trop. En tous cas, elles sont là pour rajouter du poids à la souffrance du
deuil mais aussi à la compréhension par l'héroïne de qui était sa mère. Parce
que finalement outre le deuil, le livre parle aussi de la façon de percevoir
ses parents, de ce que l'on pense savoir sur son passé, et de la découverte de
secrets de famille. Le récit est à la fois doux et tourmenté, Pearl étant
toujours à la limite de craquer. Nous la suivons donc durant une année entière,
une année où elle rejettera tout et tout le monde, son père, sa meilleure amie, le
gentil et beau voisin, les profs, et surtout le rat, la petite sœur qui est
pour elle le synonyme de la mort de sa mère. Mélancolique et souvent émouvant,
j'ai passé un très joli moment de lecture en compagnie de ces personnages.