Les
algues assassines
Thierry
Colombié
Editions Milan
Une plage bretonne recouverte d'algues vertes toxiques.
Un cavalier dans le coma.
Et sa soeur, Klervi, qui court tout droit vers
l'enfer.
Marées vertes. Trafics d'espèces protégées.
Les crimes contre l'environnement sont des crimes
aussi graves que les autres.
Klervi, du jour au lendemain, se retrouve au
centre de l'enquête, à la fois témoin et coupable.
Quel rôle va-t-elle y jouer ?
Ce premier tome nous plonge en
Bretagne, au coeur de la presqu'île guérandaise. Comme son nom l'indique, il
s'agit d'un thriller écologique et dès le prologue, la tension est très forte.
Le roman s'ouvre sur une scène à l'hôpital, on y découvre Klervi, jeune fille
de 17 ans, qui vient de se réveiller dans le service de réanimation. De façon
brutale et sous la pression des gendarmes, elle doit se rappeler du moment où
elle a perdu connaissance... Elle venait de retrouver son cheval mort et son
frère jumeau inconscient sur une plage envahie par les algues vertes.
La jeune fille jusqu'à présent insouciante et
profondément amoureuse de Lucas, le riche héritier du principal groupe de
mareyage de la région, va être forcée par les enquêteurs à prendre une part
active dans l'opération de démantèlement du trafic de civelles. Elle va devoir
partiellement mettre de côté son coeur et s'appliquer à trouver des
informations susceptibles de stopper les braconniers de l'or blanc. En
parallèle, Klervi va redécouvrir son frère et leurs anciens amis communs.
On a l'impression d'avoir les deux faces d'une
même pièce, d'un côté la mafia et de l'autre, des activistes écologistes.
L'éco-anxiété chez les jeunes est abordée, une problématique actuelle encore
rarement développée en littérature jeunesse.
Si on sent que le récit est richement documenté
(l'auteur est diplômé en sciences économiques, chercheur associé au CNRS, et
spécialiste de la criminalité organisée en France), il n'est pas didactique, on
est bel et bien dans un polar et non dans un documentaire. J'ai apprécié
certaines références modernes, elles m'ont fait sourire et ont confirmé mon
sentiment que Polar Vert plaira à mon grand ado.