dimanche 11 mars 2012

Tout le monde veut voir la mer

 Tout le monde veut voir la mer
Auteur : Agnès de Lestrade
Illustratrice : Nathalie Choux 
Editions du Rouergue
Collection Zig-Zag

J'avais beaucoup aimé le petit roman Des vacances trop bizarres, dans lequel d'ailleurs, la narratrice Mira vivait au départ en banlieue et avait une meilleure amie Marika... la même que l'on retrouve dans "Tout le monde veut voir la mer" ? 
Marika, petite fille issu d'un mariage de métissage, vit heureuse au sein de sa joyeuse famille (un papa trop gentil qui n'aime pas crier parce que lui n'a pas eu la chance de grandir avec des parents, et des petits frères, des jumeaux qui adorent faire les clowns et une maman nostalgique de son pays, l'Algérie.) dans une cité. Comme beaucoup de français, cette famille est modeste, ils vivent sans faire d'écarts. Marika rêve d'équitation mais les cours sont trop chers, elle le sait et elle ne demande pas à ses parents de pouvoir pratiquer cette activité; son plaisir elle l'a en s'achetant chaque mois un magazine sur les chevaux. Alors lorsque sa meilleure copine Sofia insiste pour qu'elle l'accompagne à la sortie organisée par la Croix-Rouge, une journée à la mer, Marika fait la moue, elle n'a pas envie ! Elle, ce serait une journée d'équitation qui lui plairait et non pas une journée à la plage ! « C'est pas parce qu'on est pauvre qu'on veut forcément voir la mer ! » Dans le car, deux garçons turbulents, Tristan et Joan, s'en prennent à Christian, enfant petit et maigrichon. Mais arrivé à destination, une surprise les attends, Christian se relève être un excellent nageur et épate tout le monde. Le jeune garçon gagne ainsi l'admiration et l'affection de tous même de Joan. La journée se passe merveilleusement bien et le soir voit apparaître une deuxième surprise pour Marika, au détour d'une dune, un pur-sang arabe... 
J''ai encore une fois énormément aimé.
Les personnages d'Agnès de Lestrade sont très attachants, très crédible, je me sens proche d'eux.
 Vivre dans une famille modeste, limite pauvre, ça me parle beaucoup et j'aime la façon dont elle aborde ses sujets toute en finesse et sans aucun pathos.
J'aime aussi la façon dont elle a de toucher à de nombreux sujets sensibles, d'une ou deux phrases d'effleurer quelque chose d'important, juste ce qu'il faut pour distiller quelques belles idées à ses jeunes lecteurs. 
 "Parfois, la mairie plante des fleurs et le lendemain, pfft, elles ont disparu. Des vandales qui cassent tout, voilà comment on les appelle. En vérité, s'ils cueillent les fleurs, c'est pour les offrir à leurs mères. Parce que je les connais, moi, les jeunes. .... Non, les jeunes, ils sont comme vous et moi : ils aiment leurs mères et puis c'est tout."
La cité, le papa qui a grandit en foyer, la maman qui pleure parfois en pensant à son pays, le grand-père Algérien qui est mort en France en faisant la guerre, les fins de mois difficiles, le garçon souffre-douleur, ce roman aborde tous ces sujets importants. 
Mais pourtant un très joli livre doux et joyeux, rempli du plaisir des bonheurs simples, plein d'espoir et que l'on finit avec le sourire.
A lire à partir de 7-8 ans. 
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