vendredi 15 mars 2013

I am a Hero, tome 1

I am a Hero
Kengo Hanazawa
Editions Kana
"Hideo Suzuki, 35 ans, est un assistant de mangaka en manque de succès. Sa petite amie, Tetsuko, ne cesse de parler de son ex, un talentueux mangaka très en vue. Hideo est un homme craintif et souffre d’hallucinations : il parle avec un ami imaginaire... Cet homme est ce qu’on appelle un LOSER ! Tellement absorbé par sa médiocre vie, il ne remarque pas qu’il se passe des choses suspectes autour de lui... Tokyo va soudainement sombrer dans le chaos et être envahi d’humains qui n’en sont plus vraiment… Hideo va devoir se faire violence et se reprendre en main. Il en va de sa survie !!!"

Reçu dans le cadre de l’évènement "La BD fait son Festival" organisé par Priceminister, j'avais choisi ce manga dont la couverture et le titre m'attiraient. Mais à part ça, je ne savais rien de l'histoire, c'est donc une totale découverte.
C'est un manga très surprenantbrutal"brut de décoffrage", en un mot trash ! 
Durant tout le tome, on valse entre deux états, à la fois on ne comprend pas tout, ni parfois où veut en venir l'auteur et en même temps on ne peut s'empêcher de trouver certaines idées brillantes. J'ai donc aimé et en même temps pas aimé ce manga. 
J'ai apprécié le personnage principal, anti-héros qui souffre de schizophrénie, il parle avec un ami imaginaire ressemblant fort à l'enfant qu'il a pu être. Timide, mal dans sa peau, en mal d'amour et si peu sûr de lui, on s'attache à cet homme perdu, malade et dépressif qui ne semble pas être un mauvais bougre au fond. Il est amoureux d'une jeune femme tout comme lui assez bipolaire. Lorsqu'elle boit elle devient agressive et l'humilie et pourtant elle peut être douce et câline. Alcoolsexegrossièretédétails très pipi-cacanez qui coule bien trop souvent, le graphisme et le récit ont de quoi marquer et étonner même si l'auteur maîtrise tout à fait la mise en scène et les dessins. 
Le rythme de l'histoire est finalement assez lent et si ponctuellement au fil du récit des éléments laissent entrevoir l'horreur dans laquelle est en train de sombrer le monde, ce n'est qu'à la toute fin que le héros est confronté au drame qui se joue. 
 Entre les scènes explicites de pratiques sexuelles et les scènes d'horreur, ce manga est à réserver à un public averti, je dirais même pas avant 16 ans. Le second tome s'annonce avec l'invasion des zombis et pour avoir vu certaines planches, je passerais sûrement mon tour (un enfant qui dévore sa mère, ce n'est clairement pas pour moi) et pourtant je reste intriguée et curieuse de voir où l'auteur veut nous amener. Une série qui est donc à conseiller aux amateurs d'horreur. 

"Je me fiche de ne pas être un héros ! Mais je veux au moins être le personnage principal de ma vie."

"I am a hero" a gagné le prix du meilleur manga (dans la catégorie générale)  du Prix Shôgakukan 2013.  

Ma note : 14/20

Bande-annonce : 
Merci à priceminister ainsi qu'aux éditions Kana.  
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