vendredi 1 mars 2019

La Cité sans nom, tome 3

La Cité sans nom, tome 3 : La terre déchirée 
Faith Erin Hicks
Editions Rue de Sèvres

Devenu général de Toutes-Lames après son coup d'Etat, Erzi détient également la formule du napatha, le feu destructeur des bâtisseurs de la Cité sans Nom. Le jeune homme en fait immédiatement usage contre l'armée yisun venue assiéger la Cité. Kaidu et Rate, impuissants face à cette démonstration de force, ont pourtant pris leur décision : quoi qu'il en coûte, ils arracheront la formule du napatha des mains d'Erzi. La tâche ne sera pas aisée, d'autant que l'énigmatique Mura se dresse sur leur chemin... La volonté de nos deux héros est mise à rude épreuve. Leur ruse sera-t-elle suffisante face à la soif de pouvoir d'Erzi et aux sombres desseins de Mura ? Une seule chose est sûre : ils sont le dernier espoir de la Cité sans Nom.

La Cité sans nom est la meilleure série BD que j'ai lu ces dernières années. (mon avis sur les deux premiers volumes, ICI)
J'ai tout aimé, les thèmes abordés, la délicatesse du récit, sa violence aussi parfois, les traits des personnages, les beaux décors des arrières plans. 
L'autrice n'est pas tombée dans la facilité d'une romance qui serait tombée comme un cheveu sur la soupe vu l'ambiance et la jeunesse des deux héros. 
Jusqu'au bout, elle garde la même ligne de conduite pour Kaidu et Rate, c'est une amitié extrêmement forte qui les unit. L'aspect féministe ressort d'autant plus en observant cette relation, Rate est au même niveau que son partenaire, elle a beau être une fille, pauvre et orpheline qui plus est, jamais son sexe ne semble avoir une influence ou une importance sur les échanges qu'ils ont ou sur ce qu'ils projettent d'entreprendre pour le bien de la cité. Au fil des tomes, le scénario ne s'est pas relâché, chaque opus est aussi réussi que le précédent. Il y a une intensité dans le récit, une puissance dans la morale qui tourne autour du pacifisme et de l'égalité des peuples. 
Sur trois tomes, les personnages ont bien été développés, même les secondaires. L'autrice met en avant de plusieurs femmes fortes. 
Rate, Mura, et Kata sont les personnages les plus emblématiques du récit. 
Il est amusant de remarquer la confrontation pertinente faite entre Rate et Mura. Orphelines, élevées par des moines, les deux jeunes femmes ont le même départ dans la vie. Mais si des erreurs ont été faites avec Mura, c'est avec plus de bienveillance que Rate a grandi. Un amour donné aussi par l'excellent protagoniste Joah, moine mystérieux  et charismatique, amour qui est la clé vers un destin moins tragique et tourmenté que celui de la guerrière. 
Quant au travail artistique, il est impressionnant. Que ce soit dans les scènes d'action et de combat ou dans les expressions des personnages, c'est grandiose. Le choix des couleurs aussi est important, ces tons d'ocres créent une ambiance et nous font mieux plonger dans cette presque Chine antique. 
Les lecteurs seront captivés dès 11 ans. 
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