Ursula Poznanski
Editions Milan
Vicky est un peu larguée, on comprend bien qu'elle ne sait pas elle-même ce qu'elle fait dans cette filière.
L'autrice commence son récit au moment où notre héroïne se réveille avec un trou de mémoire de trois jours.
Ses vêtements sont dans un état pitoyable, elle porte une grosse balafre sur le visage, pire elle est enfermée dans son appartement et ses clés ne sont pas à l'intérieur. Lorsqu'elle tente d'utiliser son ordinateur portable, elle se rend compte qu'il est inutilisable. Cerise sur le gâteau, une chemise d'homme ensanglantée trône dans la salle de bain et le miroir comporte le message "Dernière Chance" écrit au dentifrice. Le lecteur va donc la suivre tout au long de sa recherche d'informations sur ce qu'il s'est passé durant ces quelques jours de black out.
Aquila est un véritablement page turner. On a qu'une envie, c'est de SAVOIR, de comprendre ce qu'il s'est passé pour la jeune fille. On suit sa folle aventure dans les quartiers de Sienne (d'où le titre Aquila qui est une des concrades).
L'histoire peut se résumer en une succession d'énigmes qu'elle s'est elle-même écrit, qu'elle a retrouvé dans sa poche au moment de son réveil, et qu'elle résout progressivement.
"La peur de Noël
N'approche pas de l'aigle et de la licorne,
Cor magis tibi Sena pandit
Le sang n'est pas le tien"
Pas facile pour elle de comprendre ces phrases qui semblent sans queue ni tête.
L'autrice maîtrise son thriller, le suspense est à chaque page. Rapidement, on a des doutes sur le véritable instigateur de l'affaire mais elle sait nous tenir en haleine jusqu'au bout de l'intrigue. D'autant plus, que jusqu'à la conclusion, il nous semble que Vicky, héroïne attachante, est sur une mauvaise piste.
Un excellent roman, un thriller qui devient sanglant avec un personnage (clairement sociopathe) qui vous glacera, à découvrir à partir de 15 ans.
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