Thermae Romae IV
Mari Yamazaki
Editions Casterman
Collection Sakka
"Rome est au plus mal. Aelius Caesar, le successeur annoncé d’Hadrien, vient de rendre son dernier soupir… Et pour couronner le tout, Lucius se retrouve une nouvelle fois transporté dans le temps pile au moment où l’empereur lui confie une mission capitale pour le maintien de la Pax Romana ! À son arrivée, stupéfaction ! Lucius, croit voir la déesse de la lune en personne se dresser devant lui ! Qui est cette jeune femme et pourquoi sera-t-elle un atout fondamental pour Lucius ? Notre architecte n’est pas au bout de ses surprises, d’autant qu’il semble désormais « coincé » chez les visages plats… De quoi faire pléthore de découvertes !"
Très gros succès au Japon (plus de 5 millions d'exemplaires vendus pour chaque tome), l'engouement de la presse et du public couplé aux couvertures et aux synopsis intrigants et originaux, cela fait longtemps que je voulais découvrir cette série de Mari Yamazaki.
Mais je n'avais encore jamais eu cette occasion. Lorsque Priceminister a organisé son événement "La BD fait son Festival", ce titre était dans la sélection, je n'ai alors pas hésité une seconde à le demander. Certes, c'est le volume 4 mais j'espérais pouvoir me satisfaire des résumés précédents que j'avais déjà lus.
Et effectivement, je n'ai pas eu de soucis pour rentrer dans l'histoire.
Je savais que chaque tome se composait de différents recueils d'histoires, que Lucius arrivait au Japon contemporain et en repartait assez vite après avoir trouvé une idée à appliquer aux thermes romains. A contrario, dans ce volume, l'auteur propose un voyage ininterrompu. Car très vite après son arrivée, Lucius a beau essayer de repartir, c'est en vain, il est bloqué dans notre époque moderne.
Mais reprenons du début, le récit commence alors qu'Aelius Caesar est en train de mourir. Lucius se rend à son chevet (et là déjà alors que l'heure est grave, l'auteur arrive à nous surprendre et à nous faire sourire.) Puis notre héros propose à l'empereur Hadrien qui est dans une rage absolue d'avoir perdu son héritier (Aelius Caesar) de se rendre aux bains.
C'est donc dans l'eau, au milieu de la vapeur, et alors qu'il était en train de discuter avec le souverain, que Lucius est projeté dans une source chaude japonaise. Il tombe sur Satsuki en train de se baigner...
La jeune femme est aussi une grande érudite, passionnée par la Rome antique. Elle sait parler latin et son idéal masculin est l'homme romain d'il y a deux mille ans. Malgré un flash-back qui revient sur la petite enfance et la scolarité de Satsuki, cette passion qui tombe à pic n'est pas très crédible mais elle a ses avantages. Enfin, Lucius se trouve un interlocuteur au Japon, et cela ajoute un brin de romance au récit. Il faut dire aussi que la jeune Satsuki est très vite attachante. Elle est également l'occasion pour l'auteur de nous parler des geishas.
Le manga mêle agréablement éléments historiques sur la Rome Antique et connaissances sur la culture japonaise. Le ton est ludique, c'est par des anecdotes que l'on va à la rencontre de deux époques.
Mais Thermae Romae se veut avant tout un manga comique, l'auteur joue avec humour des décalages ressentis par un homme vivant à Rome en 137 qui se retrouve plongé dans les années 2000.
Le tome finit sur un amusant suspense et surtout avec Lucius toujours bloqué au Japon. Je vais sans doute continuer la série surtout que je la trouve adaptée et intéressante pour les jeunes lecteurs, je pense qu'il n'y a pas de soucis pour une lecture à partir de 10 ans. (en tous cas, aucun pour ce volume)
La saga compte 6 volumes, j'ai hâte de voir comment Lucius va s'en sortir.
Concernant l'édition, Thermae Romae a la même hauteur que bien d'autres mangas mais il est plus large que ceux des autres éditions. Pour ceux qui connaissent, il a les mêmes dimensions qu"un "big Kana".
J'apprécie le soin apporté à la couverture qui est très joliment irisée.
Ma note (c'est une demande de priceminister , ordinairement je ne note pas mes lectures) : 15/20
Ce best seller nippon s'est vu décliné en film en 2012, dont voici le trailer. Il donne une assez bonne idée de l'esprit du manga.
Biographie de l'auteur (source le site de l'éditeur) : Mari Yamazaki est née en 1967 à Tokyo d’une mère musicienne. A 14 ans, elle voyage seule en France et en Allemagne, rendant visite les amis musiciens de sa mère. Alors qu’elle se dirige vers Lille, elle rencontre à la gare de Bruxelles un potier italien. En 1984, alors qu’elle a 17 ans, il l’invite à venir en Italie. Mari Yamazaki accepte et commence à étudier la peinture aux beaux-arts de Florence. Après dix années parfois difficiles passées en Italie, elle participe au concours de mangaka débutants d’une maison d’édition dans le but de remporter une somme d’argent, elle est sélectionnée et c’est comme ça qu’elle fera ses débuts dans le monde du manga. Elle s’installe à Lisbonne en 2003 après avoir résidé au Japon, au Moyen-Orient ainsi qu’en Italie. A partir de janvier 2008, elle publie dans le magazine mensuel Comic Beam (Enterbrain) la série Thermæ Romæ. Le premier tome sort en novembre 2009 et connaît un succès immédiat. En mars 2010, Thermae Romae est lauréat du grand prix du manga et reçoit en avril le 14e prix de la culture Osamu Tezuka. Elle réside actuellement à Chicago avec son fils et son second mari, le petit fils du potier italien.