In real life, tome 1 : Déconnexion
Maiwenn Alix
Editions Milan
L'autrice nous plonge dans un monde post-apocalyptique, après la montée des eaux et une période de famine. La technologie est désormais très avancée puisque chacun a en quelque sorte une box implantée dans le cerveau. Grâce à ce transpondeur, les humains peuvent envoyer sms, mail, et avoir accès à tous les serveurs rien qu'avec la pensée. Lorsqu'ils dorment, ils font des rêves programmés, qui sont en fait des réalités virtuelles.
Il faut s'accrocher un peu au début car l'autrice met du temps à mettre en place son monde, elle s'appesantit sur les différentes coutumes du peuple. Le récit commence lorsque l'héroïne Lani, 17 ans, est brutalement déconnectée de ce monde et se retrouve avec des rebelles non connectés qui tentent de vivre comme à l'ancien temps, en gardant leurs cerveaux libres de pensées imposées.
Le lecteur se retrouve comme la jeune femme dans l'attente de savoir pourquoi les rebelles l'ont kidnappée. On sent littéralement le côté pénible de cette attente, l'autrice arrive très bien à nous le faire ressentir. Il faudra attendre un peu plus de la moitié du roman pour que l'action se déclenche et que le récit prenne une tournure différente avec des révélations et de l'action. Bien entendu, nous avons également de la romance, pas de triangle amoureux fort heureusement, mais j'ai un peu peur vu la plume de l'autrice qu'elle bloque et aille un peu trop loin dans cette romance. A voir par la suite, pour l'instant, ça reste des passages mignons, espérons que ça le reste (je pense à Night School dont j'avais adoré le premier tome mais qui ensuite n'était plus qu'une succession de passages où les deux héros se lèchent la figure).
Le récit traite de la manipulation, du fait d'être des moutons, de pensée unique et de conformisme. A l'heure de l'hyper-connexion à son smartphone, il est intéressant de voir un monde où cette dérive est poussée jusqu'au boutisme.
A découvrir à partir 13 ans.