mardi 15 octobre 2019

Les Collégiens

Colas Gutman
Editions L'école des Loisirs
« Je n'ai pas choisi d'entrer en sixième k, je n'ai pas choisi non plus de faire cinquante trois fautes d'orthographes par dictée. A côté de moi, un type écrit sur la table « Le collège : c'est plus facile d'y rentrer que dent sortir. » Je ne suis pas sûr que collège prenne deux l, je décide d'appeler l'individu « Dent » et de m'en faire un copain. (...) 11 H30 Cantine (Eh oui déjà, même si t'as pas faim, tu manges) 14h 00 Contrôle d'Anglais : je rate. 15 H 00 Interro de maths : je foire. 16 H 00 Exposé de français : je dors. 17 h 00 Grille du collège : je sors. »


Colas Gutman auteur de l'incroyable Rose (un des livres les plus aimés dans notre famille !) et de l'impayable Chien Pourri, nous a habitué à une plume fantaisiste mais il a réussi à me surprendre avec le ton et le style de ce roman. J'ai trouvé que c'était une version humaine de Chien Pourri ou alors le pendant masculin de Rose mais en encore plus foutraque. 
Attention, c'est certes totalement loufoque mais c'est très agréable à lire. On s'y attache à cette galerie de personnages, tous un peu timbrés : Camille, notre héros, sûrement un peu dys sur les bords, rêveur à l'imagination cocasse; Andréa, sa soeur, effroyablement hargneuse sauf avec son précédent Eddy; Ce dernier, chef des moustachus des 4èmes, qui ne sait pas ce qu'il veut à part quand il s'agit des barres de céréales Energy Cake, gourmandises douteuses fourrées à la cafeine et à la taurine et refourguées sous le manteau par la mère de Camille qui cherche à les tester avant commercialisation; le père de Camille, décrit comme un Homer Simpson non jaune qui, pour les besoins de sa création audiovisuelle, soudoye sans vergogne ses enfants afin qu'ils filment en douce leurs camarades; les grands-parents ne sont pas en reste, surtout pas Ruby, la grand-mère (oh vilain mot !) qui semble prendre parfois son petit fils pour son chien décédé. 
A côté de tous ces énergumènes, Camille n'a d'yeux que pour Cheveux (Charlotte en fait) qui cache les siens (de yeux) derrière sa chevelure L'Oréal (comme dirait Andréa). 
C'est encore un très bon roman qu'offre Colas Gutman aux lecteurs de 11-14 ans. 
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