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vendredi 20 juillet 2018

Chroniques d'un autre monde, tome 1 :

Chroniques d'un autre monde, tome 1 : Les marcheurs de la Terre
P. C. Cast
Editions Bayard
La Terre a été ravagée par une catastrophe solaire. Les survivants s'organisent désormais en différentes tribus ou clans, la plupart d'entre eux se sont installés au milieu de la végétation pour avoir une chance d'échapper à la mort. Mari, une marcheuse de la terre, fille de la Femme Lune, et Nick de la tribu des arbres, fils du prêtre du soleil, vont se rencontrer. A eux deux, malgré leurs différences et les oppositions des clans, ils vont tenter d'instaurer la paix entre les tribus. Mais c'est sans compter sur Oeil-Mort, chef des Voleurs de Peaux, qui souhaite leur destruction pour installer son peuple sur les terres de ses ennemis et fuir la ville maudite. 


Un énorme coup de coeur ! La création de tout l'univers est si riche ! 
Depuis la catastrophe, les tribus s'entre-déchirent. Elles portent toutes bien leurs noms. On trouve ainsi : 
Les voleurs de peaux. Ils ont une maladie de peau et vivent dans la ville hostile. Ils tuent les individus qu'ils arrivent à capturer pour les écorcher afin de se couvrir de leur corps car ils s'imaginent que ça va les sauver. Ce sont également des cannibales. 
La tribu des arbres. Elle est atteinte d'une maladie mortelle, la rouille, une sorte de tétanos fulgurant qui pourrit leurs corps à la moindre égratignure. Ce peuple s'est installé dans les arbres et y a construit un village suspendu et sûr pour eux. Ils vivent de la chasse d'animaux sauvages et de la culture. Ne pouvant aller eux-même dans les champs à cause de la rouille, ils kidnappent des femmes d'une autre tribu, qu'ils ne considèrent pas comme des vraies humaines, pour qu'elles aillent travailler dans les champs pour eux. 
La tribu des arbres est peuplée de compagnons et de campagnones (si, si) qui se lient à des chiens. 
Les marcheurs de la Terre. Ils vivent dans des tanières même s'ils sortent à l'extérieur pour différentes activités. Ils ont une chef, la Femme Lune, qui est leur guérisseuse. Cette femme canalise le pouvoir de la lune pour purifier son peuple, le soigner et faire pousser les plantes. S'ils ne sont pas purifiés, les hommes deviennent fous, violent et tuent leurs familles. Quant aux femmes, si elles ne sont pas purifiées, elles dépérissent et se laissent mourir. Ce sont ces femmes qui sont kidnappées par la tribu des arbres. 
Toutes les tribus doivent faire attention car à la tombée de la nuit, ce sont les insectes les maîtres désormais. Scarabées, cafards et araignées, sont devenus énormes et dévorent les humains.
Le lecteur sera transporté par l'intrigue, l'action et la romance. Les liens d'amitié avec les chiens sont également très forts, amoureux des animaux on ne peut qu'être touchés par cet aspect-là. 
Mari, l'héroïne, est solitaire car elle est différente des autres. A part, sa mère, sa meilleure amie Gena et le père de celle-ci, elle ne côtoie pas le reste du clan. Elle va progressivement se lier d'amitié avec Sora, jeune femme très sûre d'elle en apparence même si elle cache des fragilités. Mari de par le mystère de son origine a une dualité en elle. Le lecteur va pouvoir observer son ouverture et ses capacités. 
L'écriture est très belle et l'autrice nous donne une foule de détails. J'ai été captivé par cette histoire, elle est parfois très dure, brutale et violente, comme le sont les hommes. Il y a tellement d'action et de rebondissements ! Je suis tellement impatient de connaître la suite ! 
A réserver pour les + de 14 ans. 



Même si j'aime beaucoup le côté sobre et classe de la couverture française, je trouve que la couverture originale claque plus pour les adolescents : 

Chevalier 

jeudi 30 janvier 2014

Syrli, tome 2

Syrli, tome 2
Meagan Spooner
Editions Milan 
Collection Macadam
"Traquée. Encore et toujours. Par les hommes-ombres qui sèment la terreur et le chaos. Syrli n'a pas le choix, elle doit fuir. Mais elle est capturée par des hommes sortis de terre, et emmenée dans la ville de Léthé, où règne le tyran Prométhée. Une fois encore, Syrli n'a pas le choix : elle doit combattre. Et rejoindre la résistance. Désormais, elle connaît son destin : faire face à Prométhée."

Syrli 2 confirme mon coup de coeur pour la série ! (voir la chronique du tome 1
Il n'a pas la lenteur du premier tome, il est riche en actions et en aventures. Les caractères des personnages s'affirment. Le lecteur apprend à mieux les connaître. On les voit déjà évoluer par rapport au premier volume. Leurs péripéties, les multiples trahisons et épreuves qu'ils ont eu à affronter, les ont changés. Syrli, notre héroïne, a mûri, elle est moins naïve et plus combattante. Les deux personnages principaux (voire les trois) deviennent de plus en plus attachants. De nouveaux protagonistes apparaissent et l'auteure sait leur donner à chacun une personnalité marquée. J'avais déjà remarqué dans le tome 1 et cela se confirme ici, l'auteure arrive à me surprendre ! Elle crée des rebondissements qui se tiennent, qui étonnent le lecteur tout en le maintenant en haleine. L'auteur développe ses mondes, pas qu'un seul, ce roman comprend un univers dense et varié. Une série que je conseille vivement. J'ai très hâte de découvrir le troisième volume !  

Edit : Faute d'avoir trouvé son public, le troisième tome de la série ne sera malheureusement  pas publié en français.  
 

Syrli, tome 1

Syrli, tome 1
Meagan Spooner
Editions Milan
Collection Macadam
"Dans un monde normal, Syrli pourrait être une jeune fille comme les autres. Aller au lycée. Tomber amoureuse. Se disputer avec ses parents... Mais Syrli ne vit pas dans ce monde-là. Son monde est en lambeaux, l'humanité ne tient qu'à un fil. Une seule ville a réchappé de la destruction, protégée du chaos extérieur par une barrière d'énergie. Pour fonctionner, elle est alimentée par l'énergie vitale dégagée par certains adolescents aux pouvoirs particuliers : les Renouvelables. 
Syrli serait des leurs, mais refuse d'être réduite à une simple batterie humaine. Une seule issue : la fuite. La traque peut commencer..."

Ce roman est un mélange de Delirium et de Never Sky mais l'écriture de Meagan Spooner est plus élaborée, plus précise, le langage plus recherché. Toutefois, le récit a le défaut de sa qualité, sa lecture demande plus d'effort. Durant les deux premières parties, le style est très lent, l'auteur prend le temps de poser les bases, d'installer la mythologie propre au monde qu'elle a créé. Mais la tension monte crescendo, les émotions ressenties par le lecteur aussi. J'ai même pleuré, et si, habituellement, je ne suis pas très portée sur la romance,  j'ai adoré l'histoire d'amour de Syrli. Ce premier tome, plein de charme, est un coup de coeur. 

"Tu dis que tu n'es pas une combattante, mais tu te trompes. Tu te bats pour ceux que tu aimes."

Edit : Faute d'avoir trouvé son public, le troisième tome de la série ne sera malheureusement  pas publié en français.  

vendredi 1 novembre 2013

V Virus

V Virus 
Scott Westerfeld
Editions Milan
Collection Macadam
"Avant de rencontrer Morgane, Cal était un étudiant new-yorkais tout à fait ordinaire. Il aimait la fête et les bars, la vie insouciante du campus. Il aura suffi d'une seule nuit d'amour, la première, pour que sa vie bascule. Désormais, Cal est porteur sain d'une étrange maladie. Ceux qui en sont atteints ne supportent plus la lumière du jour, fuient ceux qu'ils ont aimés et ont une fâcheuse tendance à se repaître de sang humain. Des vampires d'un genre nouveau..."

Entrez dans un récit atypique où le vampirisme est traité comme une infection parasitaire. Cal, notre narrateur, a été contaminé lors de son premier rapport sexuel. Fort heureusement pour lui, il n'est que porteur de la maladie et n'en subit pas les pires effets. L'histoire commence alors qu'il recherche son ancienne petite amie à qui il a transmis le parasite avant de savoir qu'il en était infecté. 

"Ok, clarifions deux ou trois trucs au sujet des vampires. 
Tout d'abord, vous ne me verrez pas souvent employer ce mot. Dans la Garde de Nuit, nous préférons le terme de "positifs au parasite" ou peeps en abrégé. 
Ce qu'il faut se rappeler avant tout, c'est qu'il n'y a aucune magie dans l'affaire."

A l'annonce de sa sortie, j'avais été attirée par le résumé mais par la suite j'avais lu quelles critiques, qui mettaient l'accent sur le langage familier, et une citation, qui m'avait refroidie. J'ai donc commencé ma lecture avec précaution, un peu inquiète par ce que j'allais trouver... Au final, je ressors carrément enthousiaste ! J'ai passé un excellent moment, de sorte que même si la fin pêche un peu niveau crédibilité par rapport à tout le reste du bouquin, je le conseille sans hésiter.
Tout d'abord, j'ai aimé que nous soyons en présence d'un personnage principal masculin. Cal est un jeune homme pris dans la tourmente, depuis sa transformation sa vie a été totalement modifiée et il se trouve entraîné par les événements qui le dépassent quelques peu tout en restant pleinement acteur. Cal est éminemment sympathique. Ici, nous n'avons pas un personnage imbu de sa petite personne (pour comparer à certains romans où l’héroïne s'auto-félicite toutes les deux pages d'être belle, d'avoir des grandes jambes etc), en tout et pour tout il doit être fait mention trois fois au cours du récit qu'il est mignon et bien bâti. Passé d'étudiant en biologie à traqueurs de malades aux tendances cannibales, il vit à cent à l'heure. En devenant porteur sain de la maladie, il a vu son métabolisme changer : meilleure ouie, meilleure vue, et puissance physique augmentée (même si ce n'est pas tout à fait ça). Par contre, le parasite souhaitant se multiplier, trouver de nouveaux hôtes, sa maladie a pour malheureux effet une hyper excitation sexuelle. Je dois dire que moi qui n'aime pas vraiment la bit-lit (mise à part les romans de Patricia Briggs) et qui n'aime absolument pas les détails d'ordre sexuel, j'ai été soulagée de constater que l'auteur n'est pas lourd, il n'y a rien de crû dans l'histoire, rien de vulgaire.
D'ailleurs, presque pas de scènes sanglantes non plus ! C'est tout de même un roman sacrément surprenant ! Ce à quoi le lecteur pourrait s'attendre ne se trouve pas forcément au fil des pages. Et personnellement j'aime être surprise !
Je me suis rapidement fait la réflexion que le récit ressemble au style de romans écrits par Bernard Werber. Scott Westerfeld entrecoupe son histoire principale par des pages décrivant des parasites de la vie réelle tels que le toxoplasme, le candiru, les douves, les poux etc... Ces passages tendent à nous démontrer la réalité de l'importance et de l’influence des parasites sur le vivant qui nous entourent et ainsi accentuent le côté très crédible de l'histoire du vampirisme par la cause d'un parasite. Par le ton léger et drôle, l'auteur arrive à nous passionner pour ces organismes quelques peu ragoutants. 
Le récit est un savant mélange de science-fiction, de fantastique et de thriller et se dévore d'une traite. Cal va se retrouver face à des mystères à découvrir et pourrait bien se trouver mêlé à des enjeux encore plus élevés qu'il ne le pensait au départ.
Alors que je suis habituellement friande d'épilogue, là la fin ouverte m'a beaucoup plu. Le livre se clôt sur la vie qui continue même si le monde semble aux portes de l'apocalypse...
En bref, j'ai beaucoup aimé ! C'est un roman au style très actuel, mais pas vulgaire, qui mélange les genres avec aisance et nous entraîne dans une aventure explosive bourrée de surprises, de suspense et d'humour ! A découvrir dès 13/14 ans.

lundi 26 novembre 2012

Never Sky

Never Sky
Veronica Rossi
Editions Nathan
"Depuis que le ciel s'est chargé d'éther les Hommes vivent sous des capsules ou survivent 
dans la nature dévastée !
Aria, 17 ans, a grandi dans une immense Capsule. Comme tous les Sédentaires, elle passe
 ses journées dans des mondes virtuels, à l'abri du danger. Mais un jour, accusée d'un crime 
qu'elle n'a pas commis,
 Aria est bannie, abandonnée en pleine nature ravagée par les tempêtes d'Éther.
Sa seul chance de survie apparaît alors sous les traits de Perry, un chasseur aux 
cheveux hirsutes et à la peau tatouée. Malgré la terreur qu'il lui inspire, Aria n'a d'autre choix 
que de lui proposer un marché... qui va bouleverser leur vie à jamais."

Une nouvelle dystopie, un résumé qui m'intrigue, bref j'avais très envie de le lire. Je l'ai reçu un samedi et dès le premier soir, je me suis jetée dessus et j'ai passé une excellente soirée en sa compagnie. L'histoire est tellement prenante, que je n'ai pas pu m'empêcher de le lire d'une traite.  
Au commencement du récit, les choses sont pourtant mal parties et j'ai dû m'accrocher. En effet, Veronica Rossi nous plonge directement dans son monde et même au coeur de l'action. L'héroïne Aria se trouve dans une situation extrêmement périlleuse. Ce manque d'information et cette plongée immédiate dans cet univers imaginaire et atypique, donne l'impression d'une construction narrative brouillonne. Mais très vite on est happé par l'intrigue et par le danger qui menace la jeune fille.
L'auteur a choisit d'alterner les passages centrés sur Aria à ceux focalisés sur Peregrine, le second personnage important du livre, cela donne un roman à deux voix (tout en ayant une utilisation de la 3ème personne.) A travers les deux jeunes gens, l'auteur nous décrit le monde qu'elle a créé. Celui-ci s'oppose en deux parties différentes. Dans une, les humains vivent dans des capsules, comme sous cloche, et interagissent entre eux de façon artificiel grâce à des technologies avancées. Dans l'autre sphère, les humains sont dans le monde réel, sur Terre  où la vie et les êtres vivants ont évolué : la nature dicte sa dure loi aux hommes; certains individus ont développé des dons (c'est l'un des point fort du roman) et d'autres sont devenus pires que des bêtes.
L'auteur rend ses personnages très attachants, principaux ou secondaires elle offre une large palette de protagonistes marquants. 
Aria et Perry ont chacun un but à atteindre et on les suit dans un long et douloureux voyage. Pour les deux, le périple accompli se sera transformé en une quête initiatique, ils auront appris qui ils sont et ce qu'ils veulent être. 
Le style de l'auteur est fluide et son récit très bien mené. Elle mêle des éléments de monde post-apocalyptique, d'aventure et de romance. L'intrigue de fond est très mystérieuse et outre le suspense haletant, le lecteur a le droit à plusieurs rebondissements qui ménagent sa surprise. 
Une dystopie donc très réussie à découvrir dès 14 ans. 


J'ai eu la chance de gagner ce roman à un concours organisé par Mélo, je la remercie à nouveau et également merci aux éditions Nathan. 
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