mardi 14 mai 2019

Un putain de salopard

Un putain de salopard, tome 1 : Isabel
Loisel 
Pont 
Editions Rue de Sèvres
Au Brésil, en 1972, très près de la forêt Amazonienne, un jeune homme, Max, débarque en avion.
Avec sa guitare, il revient dans ce pays qui l'a vu naître et grandir jusqu'à ses 3 ans. C'est à la suite du décès de sa mère que l'envie de découvrir ces origines est née et surtout de partir sur les traces d'un père qu'il n'a jamais connu.
De ce père, il ne connaît ni le nom, ni le prénom, seules deux photos lui donnent des indices. Sur chacune un homme différent est présent et il suppose seulement que l'un des deux est son père.

Arrivé au Brésil, il sympathise avec trois femmes, deux qui sont en couple, Christelle et Charlotte, et une dernière au coeur d'artichaut (69, année érotique...), Corinne. Cette dernière est là depuis seulement quelques années, elle aime voyager et a déjà fait le tour du monde. Christelle et Charlotte sont infirmières et viennent là pour exercer leurs métiers dans un camp peuplé d'hommes brutes et rustiques.

Max comprend vite que les deux potentiels pères sont liés au banditisme, au trafic de drogue. Sont-ils morts ou non, le jeune homme n'est qu'au début de ses recherches.

J'ai vraiment aimé ! 
L'histoire tourne autant autour de Max que des trois C (Christelle, Charlotte, et Corinne).

Jusqu'à ce qu'ils arrivent au camp, tout le monde est sympa, c'est la débrouillardise, tout le monde se connait. Malgré le fond de trafic, au début c'est un peu l'auberge espagnol, le mec arrive en free style chez trois copines et se fait héberger. Mais au fur et à mesure qu'ils rentrent dans la forêt profonde, l’atmosphère change, plus de lois, juste des "règles", de la survie, et ne pas être certains de traverser vivants.

La panoplie de personnages réalistes contribue à la puissance du récit.
Les personnages féminins sont mis en avant et valorisés. Elles se défendent, se battent, et n'ont pas besoin des hommes. Les violences qu'elles subissent est l'une des principales thématiques du récit. 
Si les 3 C sont drôles et attachantes, j'ai aimé le personnage de Baïa, une jeune femme muette, sensible, douce que Max va rencontrer.
Clairement si quelques hommes sont sympathiques, la majorité est constituée de pervers ou de vieux filous (comme dans la vie quoi ?)
 Les dessins sont très doux, et si le scénario est top, les illustrations sont un gros point fort de ce début de série, ce qui a fait mon coup de coeur. J'ai réellement apprécié ce style de traits pour une bd adulte. On peut noter également que la mise en couleurs est parfaite.
 Hâte d'être à nouveau transporté dans cette forêt belle et dangereuse dans le volume 2. 


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