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mardi 27 septembre 2016

La promesse de Mirto

La promesse de Mirto
ou comment un premier humain refusa de tuer l'animal
Jennifer Dalrymple
Editions Oskar
Mirto part à la chasse pour la première fois. On lui a expliqué qu’il fallait tuer pour pouvoir vivre. Mais lorsqu’il blesse une marmotte, son coeur se brise. Non, il ne peut pas tuer pour vivre. Aussi, il décide qu’il ne chasserait plus jamais, même si son clan ne partage pas sa décision. Mirto est le premier humain qui refusa de tuer pour se nourrir. Par cet acte, il prouvera à tous que l’on peut vivre sans tuer des animaux.


La promesse de Mirto est un ouvrage unique. Si l'action se déroule durant la période préhistoire, il traite avec pertinence du veganisme. Il n'est peut-être pas simple encore aujourd'hui dans une famille d'omnivores d'avoir un enfant qui refuse de consommer les produits animaux, il est à espérer que les livres comme La promesse de Mirto voient de plus en plus le jour, permettent d'engager le dialogue et mènent vers un respect du choix individuel. 
Tout en étant très accessible, le roman suit le cheminement de l'état d'esprit du jeune garçon qui prend conscience de l'animal comme d'un être sensible. 
Attention malgré son statut de plaidoyer pour la cause animale, La promesse de Mirto reste un véritable récit d'aventure et ne s'entend pas seulement comme un ouvrage didactique. Le lecteur découvre deux garçons qui  vont passer à l'âge adulte et qui vivent une rivalité fraternelle et amicale, ainsi que la parfois difficile relation d'un fils avec son père. 
Prenant et intelligent, je n'ai pas été déçue par cet ouvrage dont j'attendais beaucoup. On peut également apprécier le souci du détail puisqu'il est précisé que la laine et les poils de bêtes qui serviront finalement à Mirto seront ceux perdus naturellement par les animaux (les vegans refusant l'utilisation de la laine puisqu'elle est elle aussi synonyme de souffrance). 
Le style graphique est percutant, fait dans des tons d’ocre, et ce travail d'artiste n'est pas sans rappeler celui des tout premiers artistes bien entendu. 
En résumé, un coup de coeur ! 

dimanche 20 septembre 2015

A la recherche des éléphants perdus

Les sentinelles de la Terre : A la recherche des éléphants perdus 
Véronique Delamarre Bellego
Editions Oskar 
Soli passe ses vacances dans la grande forêt tropicale du Sud du Cameroun chez Masango, son oncle vétérinaire. A ses côtés, il apprend à soigner et protéger les éléphants qu'il aime et admire, et notamment Bella, une jeune femelle dont il est l'ami. Mais un grand danger s'abat soudain sur la Réserve. Des braconniers s'apprêtent à attaquer. Les gardes et les soigneurs ne sont pas assez nombreux pour les repousser. Un premier éléphant tombe sous les coups des chasseurs. Soli et Masango refusent de baisser les bras...
Quel magnifique roman ! Beau et émouvant, il m'a mis la chair de poule et les larmes aux eux ! C'est très romancé et romanesque cette intense histoire d'amitié entre ce jeune garçon et cette petite éléphante mais j'ai adoré me laisser transporter sur cet autre continent au coeur du Cameroun, au fond de la jungle. 
Les enfants apprendront de multiples informations sur les énormes pachydermes. (par contre pas une seule fois, il n'est mentionné que les éléphants peuvent aussi être dangereux, ils ne sont montrés que de façon positive tout au long du texte) A travers son récit, l'auteure sensibilise activement les lecteurs à l'écologie et à l'importance de chaque acte personnel dans ce qui peut amener la mort à des milliers de kilomètres de cela. Les personnages sont forts et totalement atypiques, du jeune Soli si impliqué émotionnellement et tellement désireux de contribuer au sauvetage des animaux, au vieux Masaï chuchoteur, à la jeune singapourienne dynamique, tous sont attachants. 
Les sentinelles de la terre sont une série dont chaque tome peut se lire de manière indépendante. J'ai commencé par ce second tome mais maintenant que je l'ai fini et adoré, je vais sûrement me tourner vers le premier et j'ai hâte que le 3ème soit publié. 
A noter, la superbe couverture est signée Yann Tisseron. 

mercredi 7 novembre 2012

Le Roi Cheval

Le Roi Cheval 
Evelyne Brisou-Pellen
Bruno Pilorget
Editions Millefeuille
Collection Patrimoine de Légende

"Il était une fois, un roi qui n'aimait rien d'autre que son cheval..."

L'histoire commence alors que le roi Marc'h est en train de chevaucher à travers bois. Il croise une biche blanche et décide coûte que coûte de la tuer. Grâce à sa puissante monture, il arrive à suivre le blanc animal qui file comme le vent. Lorsque celui-ci se retrouve pris au piège, ni son doux regard ni la larme qui coule à ses yeux n'arrivent à attendrir le terrible chasseur. Alors que la flèche est tirée et semble atteindre son but, la biche se transforme en femme, emporte le cheval du roi et laisse une malédiction à ce dernier, désormais il portera la crinière et les oreilles de son destrier. 
Issue d'une légende celtique qui montre que la cruauté est punie, Le Roi Cheval est un histoire magnifique.  Binious, bombarses, korrigans, on est plongé dans le folklore breton. Un roi cruel, des coiffeurs qui disparaissent, une amitié mise à mal à cause d'un secret, la plume remarquable d'Evelyne Brisou-Pellen nous entraîne dans un conte merveilleux et mystérieux. Le récit est porté par les superbes illustrations aux couleurs chatoyantes de Bruno Pilorget. 

Les éditions Millefeuille nous offre à nouveau une belle édition, un grand format, une couverture cartonnée, du vernis sélectif sur la première et la quatrième de couverture, cet album est vraiment beau. A la fin du livre, on retrouve un bonus, une double page qui permet d'en savoir plus sur cette légende, son origine et ses dérivés.  

Petit + perso : Evelyne Brisou-Pellen (dont les romans m'enchantaient lorsque j'étais moi-même une enfant), et Bruno Pilorget ont émerveillé mon fils aîné. Cet album est un énorme coup de coeur de mon 9 ans. 

A lire dès 6 ans. 

jeudi 18 octobre 2012

La conteuse des glaces

La conteuse des glaces
Béka
Marko
Editions Dargaud
Collection "Géo BD"
"Buniq est une jeune fille inuit qui vit avec son clan au cœur des espaces glacés du Grand Nord. Elle se demande quelle est sa place dans le « pays des Hommes », le nom que donnent les Inuits à cette nature terrible avec laquelle ils essaient de vivre en harmonie. Pour le savoir, elle décide de partir pour un long voyage à la découverte de ces contrées sauvages, des autres clans, de leurs mystères et de leurs traditions. Accompagnée par son ami Taq, Buniq part en quête de son destin : devenir la conteuse des glaces."

Cette BD née du partenariat entre Dargaud et Géo est une totale réussite ! 
L'histoire commence alors qu'une vieille femme, Buniq, part s'asseoir sur la glace (traditionnellement les vieux qui se sentaient devenir inutiles à leurs communautés choisissaient d'eux même de partir à pied sur la banquise, jusqu'au moment où ils s'asseyaient et attendaient que le froid fasse son oeuvre.)  Alors qu'elle marche, Buniq se rappelle qu'il y a bien longtemps c'est son grand-père qui était parti s'asseoir sur la glace, mais elle, jeune fille de 15 ans à l'époque, n'était pas décidé de laisser le vieil homme s'en aller. 

A travers les souvenirs de Buniq, on remonte dans le passé à la découverte du peuple Inuit et de leurs traditions (pêche, construction d'igloo, oralité, croyance). Lorsque la jeune fille décide de devenir conteuse, elle réussit à convaincre son grand-père et un chasseur (ne sachant pas chasser) Taq de l'accompagner. Les trois personnages principaux ont des personnalités bien marquées, Buniq jeune fille vive, intelligente et espiègle, Taq jeune homme maladroit et gentil et Ukioq, vieil homme de plus en plus fatigué mais qui trouve l'énergie de partir avec son attachante petite fille et qui lui fera profiter le temps du voyage des multiples histoires qu'il sait conter.  
Les personnages secondaires ne sont pas délaissés non plus, de façon crédible on voit le père et la mère de Buniq, comment ils acceptent son départ et l'entourent de leur amour. 
Cette aventure, aux accents de récit initiatique, est bien ficelée, racontée de façon progressive et fluide
La mort est abordée avec la sagesse de ce peuple, elle m'a rappelée celle de certaines tribus indiennes (le sujet est traité de la même manière que dans le roman "Petit arbre" de Forrest Carter). 
La vie, la mort, la violence de certains hommes, l'aventure, l'humour, et même l'amour, c'est un récit vivant où rien n'est oublié. 
Une BD multi-générationnelle, elle est à lire dès 8 ans, mais elle plaira à tous. (ici, nous l'avons lu tour à tour, d'abord moi, puis mon fils aîné et enfin mon beau-père; mon mari va sûrement la dévorer bientôt.)

Les dessins, que ce soit les les personnages ou les paysages, sont très beaux et précis. Les personnages, très expressifs, prennent vie sous nos yeux.
 J'ai particulièrement adoré les planches, aux couleurs chatoyantes, des soirs où le clan est rassemblé pour une veillée. 
La fin de l'aventure est touchante, elle donne le sourire et on peut dire que la boucle est bouclée. 

Dans la même collection "Géo BD", il existe 2 autres volumes. L'un nous emmène dans un voyage à travers la Chine, l'autre nous conduit au coeur du Mali, dans un village Dogon. 
Je ne les ai pas encore lu mais La conteuse des glaces m'a tellement plu, que j'ai très envie de les découvrir également. 
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