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samedi 13 décembre 2014

Passage à mangas !

Un passage en revue des derniers mangas que j'ai lu ! 

Tout d'abord, Orange, ce manga est un coup de coeur et a le droit à sa chronique pour lui tout seul ! ICI


Le chien gardien d'étoiles
Takashi Murakami
Editions Sarbacane 
L’histoire commence par la découverte des corps sans vie d’un homme et de son chien, dans une carcasse de voiture. Fait étrange, la mort de l’homme remonte à plus d’un an, celle du chien à trois mois à peine. Flashback... Un petit employé japonais au chômage offre un chiot à sa fille. Bientôt sa femme divorce. L’homme, qui n’a plus rien, part sur les routes, accompagné, dans ce qui sera son dernier voyage, par son seul et unique ami, le chien.
2e partie : un jeune assistant social, chargé de disposer des corps découverts, décide de retracer la vie de ces deux êtres, jusqu’à leur déchéance finale. Il se remémore alors sa propre histoire avec le chien de son enfance.

Waou quel beau récit ! J'ai adoré cette histoire vu en grande partie du point de vue du chien. L'histoire est belle mais très triste et m'a tirée quelques larmes. Si le personnage de la mère est détestable, celui du père est très touchant. Cet homme taciturne qui se confie chaque jour à son chien et prend soin de lui, cela sonne juste et c'est très beau. Les années passent vite et la maladie, le chômage, les relations difficiles entre les parents et leur ado, surviennent jusqu'au moment où c'est le divorce qui frappe le couple. Le manga est à la fois une formidable ode au carpe diem et un hommage à l'amour inconditionnel que portent les chiens à leurs maîtres. Un bijou de tendresse

Hana-Bôro
Hisae Iwaoka
Editions Kana
Collection Made in
 
Ce manga s'attache à décrire en 10 petites histoires la vie de personnages liés à la vie d'une école. Des professeurs, des élèves, des employés de cantine, un vaurien repenti, la petite vendeuse d'un magasin de gâteaux, des petits coeurs d'enfants aux grands sentiments... Imprégnez-vous lentement de l'atmosphère nostalgique et onirique de chacune de ces dix histoires qui nous rappellent notre enfance ...

Un graphisme original avec des personnages à la physionomie tout en rondeurs et également peu expressifs, personnages qui ressemblent finalement plus à des kokeshi qu'à des héros de mangas. Le volume comprend plusieurs histoires, quelques-unes sont réussies, prenantes et touchantes mais les autres ne sont qu'à peine compréhensibles et surtout terriblement ennuyeuses. Bizarre ! 

Nanja Monja, tome 2, 3, 4, 5, et 6

Shizuka Ito

Editions Glénat
Taro vit dans le petit village idyllique de Hananoki. La vie y est paisible comme il se doit à la campagne. Enfin, pas si paisible que cela, puisqu'un jour Taro découvre que la forêt renferme un bien étrange mystère : elle est emplie d'un étonnant petit peuple qui vit autour des humains sans se dévoiler à eux… du moins jusqu'ici !

J'avais lu le premier tome en janvier dernier et j'étais donc contente de pouvoir reprendre la suite. Au final, c'est une série sympathique et amusante malgré un aspect brouillon tant sur le plan graphique que dans la narration. Un bon moment de lecture mais sans plus

Yona, princesse de l'aube, tome 1
 Mizuho Kusanagi
Editions Pika 
 
Yona, princesse du royaume de Kôka, a grandi dans l’insouciance, choyée par le roi et protégée par son garde du corps et ami d’enfance, le puissant guerrier, Hak. À l’approche de ses 16 ans, Yona est heureuse : son cousin et amour secret, Soo-won, vient lui rendre visite pour célébrer son anniversaire. Mais ce soir-là, une terrible tragédie survient et sa vie va être bouleversée à jamais !

Je suis actuellement en train de suivre l'anime et celui-ci est tellement fidèle au manga que j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire sur papier, connaissant déjà bien les événements. C'est une série que je vous conseille pour son graphisme (quoique je préfère ce que ça donne en anime !), l'évolution de la princesse en une fille forte, ses rebondissements, la légende qui se cache derrière toute l'intrigue, et enfin le plus important : le beau Hak ! pour lequel mon coeur bat très fort - huhu mode fangirl enclenché !

Crazy zoo, tome 1
Kohei Horikoshi
Editions Delcourt 
Hana est une lycéenne considérée comme une bonne à rien. Elle est bien décidée à prouver le contraire et réussit à se faire embaucher dans un zoo. Mais à peine l'entretien terminé, elle découvre que, la nuit, tous les animaux se transforment en créatures hybrides ! Commence alors pour elle une extraordinaire aventure en compagnie du directeur du zoo, un homme-lapin aussi insupportable que bagarreur.

Un titre complètement déjanté sur lequel je ne me serais jamais arrêté si mon fils aîné n'avait pas participé au prix mangawa cette année (le titre fait donc partie de la sélection). Au final, j'ai bien accroché malgré des planches parfois trop fournies et une mise en page pas forcément des plus convaincantes. Je me suis attachée à Hana et Shîna (le lapin, directeur de zoo), et j'avoue avoir hâte que l'un et l'autre tombent amoureux (on le sent gros comme une maison !). J'aime particulièrement les moments où le vrai visage de Shîna apparaît brièvement (à la façon de Porco Rosso). 

Lili la menteuse, tome 3, 4, 5, et 6 
Ayumi Komura
Editions Delcourt
Hinata Saotome, quinze ans, reçoit la toute première déclaration d’amour de sa vie. Son prétendant s’appelle En Shinohara et il a tout pour plaire ! Ravie d’avoir enfin un petit ami, Hinata déchante hélas quand elle découvre qu’En a une fâcheuse tendance à... se travestir en fille ?! Pire que tout : le résultat est si réussi qu’il a beaucoup de succès… auprès des garçons ! Hinata saura-t-elle gérer l’envahissante popularité de son amoureux ?

J'avais acheté les deux premiers tomes, que je n'avais pas aimé, mais en les voyant à la médiathèque je me suis dit que j'allais laisser une seconde chance à cette série. 
Au final, le 3ème volume est aussi mauvais que les deux premiers ! Les 4, 5, et 6 m'ont fait plus rire et j'ai réussi à les apprécier quelque peu grâce aux personnages secondaires. J'ai tout de même du mal à comprendre comment l'auteure peut faire une série de ce niveau après J'aime les sushis qui était plus que pas mal. (mon homme lui avait carrément adoré J'aime les sushis)
Les points négatifs de Lili la menteuse : 
- longuet. Le scénario tourne en boucle. En 6 tomes, En est tombé deux fois amnésique ! Alors déjà que la perte de mémoire est un cliché à peine supportable 1 fois, 2 fois, c'est lourd !
- le nombre de fois où les personnages expriment leurs désaccords envers ce que l'auteure leur a donné comme rôle ou attribut; ou encore toutes les fois où les héros disent être dans un manga... je déteste ça !

Le maître des livres
UMIHARU SHINOHARA
Editions KOMIKKU
Mikoshiba est un homme simple, presque banal, mais dans la bibliothèque où il travaille, il excelle. Découvrez ou re-découvrez en sa compagnie les grands classiques de la littérature jeunesse. Retrouvez ces émotions et sentiments enfouis qui vous ont fait vibrer dans le passé et apprenez de nouvelles leçons de vie pour avancer encore plus loin.

Ce n'est pas le coup de coeur attendu mais j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé ce manga pour ses personnages, tous finalement aussi importants les uns que les autres. On les découvre, on les suit et on apprend à les connaître. Les usagers de la bibliothèque, ce sont autant de tranches de vie que l'on va observer. Les problèmes du passé ou du présent sont mis en relief au travers de leur comportement et aussi, et c'est là l'originalité, selon les livres qu'ils empruntent. Grâce aux livres, les personnages vont souvent trouver comment dénouer les fils de leurs soucis. Je n'ai par contre pas aimé la façon dont sont contées les différentes oeuvres classiques à l'intérieur du récit, comme cela a de l'importance dans la série, et que cela revient régulièrement, mon ressenti concernant ce premier tome en souffre. J'ai en tous cas hâte de retrouver tout le petit monde qui fréquente cette bibliothèque. 

vendredi 17 mai 2013

A copier 1OO fois

A copier 1OO fois 
Antoine Dole
Editions Sarbacane
"«Papa m'a dit 100 fois comment il fallait que je sois.» Et surtout, «pas pédé». La consigne est claire et quand le héros de ce livre, 13 ans, se fait harceler par les gros bras du collège, impossible d'appeler son père à l'aide. Heureusement qu'il y a Sarah, qui n'a pas peur, elle. Mais la question reste : comment se faire aimer d'un père qui vous rejette pour ce que vous êtes ?"

Ce court roman m'a rapidement pris aux tripes. Le récit est douloureux à lire, je ne m'y attendais pas. Certes, j'avais lu le résumé et connaissais le sujet mais avec cette couverture du style écolier, je pensais trouver un texte plus jeunesse. 

Le livre fait d'autant plus mal actuellement lorsque l'on sait les dégâts que les manifestations ont pu faire sur les familles et les jeunes. "Quand ma mère me disait que les monstres n'existent pas, que fallait pas avoir peur, c'était pas vrai Sarah. Ces monstres-là, ils existent, moi j'en ai rencontré."

Combien de filles et de garçons ont déjà subi et risque de subir encore ce qu'endure le jeune narrateur ?! Combien ont été, sont ou seront à la limite du passage à l'acte ?! 
Le récit s'arrête heureusement avant le pire et au final offre une bouffée d'espoir, une passerelle entre un ado en souffrance et son père

Forcément, j'ai pensé au clip d'Indochine, College Boy et je trouve qu'il colle très bien à l'univers de ce roman. Il y a ceux qui ne veulent pas voir, les parents, les profs, les surveillants, les autres élèves, tout ceux qui se détournent, ferment les yeux face à des agressions qui laissent pourtant des traces.  

Notre héros, lui, a Sarah pour lui serrer fort la main et pour le faire sourire. Une belle amitié qui ne suffit à pas éviter le clash ultime, la confrontation face au miroir, à soi, la difficulté de s'accepter et la crainte de se sentir différent
Un narrateur sans prénom qui pourrait être vous, moi, la fille de la voisine ou le type croisé une fois par semaine au conservatoire. parce que l'on ne choisit pas ce que nous sommes et qu'il est intolérable d'accepter le rejet des autres. A découvrir dès 14 ans

mardi 12 mars 2013

C'est long 9 mois...

3 livres pour enfants, que je vous recommande chaudement car ces 3 albums sont à la fois excellents et très beaux, sur l'attente de la venue d'un bébé pour un grand frère ou une grande soeur. 

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Bébé 
Helen Oxenbury
John Burningham 
Editions Flammarion 
Albums du Père Castor
Une maman annonce à son fils la naissance prochaine de son petit frère ou de sa petite soeur. L'enfant s'imagine le futur bébé. Le temps passe, le ventre de la maman s'arrondit. 

On suit la mère et l'enfant dans des moments de partage du quotidien et les sorties, ce sont des occasions pour l'enfant d'interroger sa mère. 
L'automne est là, le bébé est né, le garçon et son grand-père vont rendre visite à la maman et découvrir le nouvel enfant. 
Un très bel album où l'on retrouve les pinceaux d'Helen Oxenbury (connue particulièrement du grand public pour ses albums de Léo et Popi). L'enfant de l'histoire fantasme le futur arrivant, il l'imagine tour à tour cuisinier, peintre, jardinier, marin, banquier... Le moment pour lui d'avouer son déplaisir, ses craintes liées à cette arrivée. Le texte met des mots sur les émotions ressenties par l'enfant mais n'en oublie pas d'être amusant
Les illustrations des scènes de vie sont ponctuées par les images issues de l'imaginaire du garçonnet. 
A noter qu'il n'y a pas la présence du papa. Par contre, on a une représentation masculine avec le grand-père à la fin. 

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Petit Minus
Séverine Vidal
Cécile Vangout
Editions l'élan vert
Collection les petit m
Je fonds devant les illustrations de Cécile Vangout. Je suis fan de ses crayonnés et de son univers. Séverine Vidal est une auteure que j'aime beaucoup. J'ai donc été ravie en ouvrant cet album qui les rassemble toutes les deux (il s'agit en fait de leur troisième album commun). 

L'histoire se divise en deux, on visualise tout de suite qu'il y a un écart dans le temps entre la page de gauche et la page de droite
A gauche, nous sommes encore en été. La petit fille s'interroge sur le gros ventre de sa maman, sur l'après et questionne sa copine qui est une toute nouvelle grande soeur.  
A droite, le froid s'est installé et l'évènement tant attendu est arrivé, la fillette et son papa se rendent à la maternité. 
La délicatesse des traits de l'illustratrice donne une ambiance actuelle et un charme tout particulier à l'histoire. 
Un récit subtil et malicieux pour parler de la grossesse et la naissance. Une pointe de jalousie, de la douceur et surtout beaucoup de tendresse pour cet album à offrir à tous les enfants dont la maman a un joli bedon tout rond. 


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Le creux de ma main 
Laëtitia Bourget
Alice Gravier
Editions Sarbacane
Au fil des pages et des saisons, une fillette virevoltante et pétillante recueille au creux de sa main différents objets ou animaux.  Le temps passe, la vie de l'enfant est peuplée d'expériences diverses et variées (ramasser des coquillages, attraper une libellule, faire des gâteaux, jardiner).
 L'histoire finit sur une double page adorable où la petite fille tient son petit frère dans ses bras et sourit. 
C'est un album poétique qui comprend peu de texte mais des mots savamment dosés qui se marient harmonieusement aux superbes illustrations.

mercredi 6 février 2013

Le bus de Rosa

Le bus de Rosa
Fabrizio Silei
Maurizio A.C. Quarello
Editions Sarbacane - Amnesty International 
 
"Assise dans le bus, Rosa ne bougeait pas. Le conducteur a crié de nouveau : "Les Noirs doivent se lever pour laisser la place aux Blancs. Toi là-bas, lève-toi et laisse ta place au monsieur !"" 

Le récit commence de façon légère et humoristique.  L'enfant, le narrateur, ne sait pas où l'emmène son grand-père et se perd en suppositions. Il se pose aussi des questions sur la prostate de son grand-père car celui-ci a toujours envie de faire pipi ! C'est amusant pour le lecteur, presque surprenant de trouver ce style dans un album sur Rosa Parks. Mais au moins le ton de l'histoire est donné, racontée du point de vue de l'enfant qui parle de son grand-père vieillissant, cela sonne très juste. Et c'est justement par le côté réaliste que s'enchaîne la suite car le grand-père du garçon, se met à lui conter une histoire... vraie. Celle de sa jeunesse dans les années 50, en Alabama. Comment les noirs et les blancs étaient séparés pour toutes les choses, l'école, les toilettes publics et où tant d'endroits étaient réservés aux blancs. 

 Un livre qui monte en puissance, qui prend aux tripes, et qui bouleverse. Le grand-père raconte comment dans un bus, un soir, il a assisté à une scène historique, le 1er décembre 1955, jour où une femme noire, Rosa Parks, refusa de céder sa place de bus à un Blanc. Il explique aussi comment il a essayé de convaincre Rosa de se lever, et finalement n'a rien fait lorsqu'elle a été menottée et amenée par la police. 
C'est l'histoire de la résistance, de la soumission, de la peur des uns et du courage des autres. 
"Nous pensions qu'elle était folle et c'est nous tous qui étions fous, fous de toujours baisser la tête et de toujours dire oui."
"Ce qui avait compté, c'était de vaincre sa peur et d'avoir conscience d'agir pour une cause juste."
Par son geste, Rosa avait initié le début du combat contre la ségrégation raciale. L'égalité entre noirs et blancs était en marche. 
Ce magnifique album est à mettre entre les mains de tous les enfants de plus de 8 ans. Pour se rappeler qu'il fût un temps pas si lointain où des hommes étaient traités pires que des chiens car leurs peaux étaient de couleurs. 

Les illustrations ajoutent au côté poignant de l'album. En couleurs pour la vie d'aujourd'hui, elles sont en noirs et blancs lorsqu'il s'agit du passé. 

La fin du livre nous apaise, retour à la vie présente et à la belle relation entre ce grand-père qui ressasse sa lâcheté du temps passé et son petit-fils qui a sans doute grandit entre le début et la fin de ce qui lui a été relaté. 
Le dernier paragraphe souligne combien les temps ont changés, que l'espoir est là pour l'avenir, car ces Etats-Unis encore si racistes 50 ans plus tôt, ont pour président un homme noir... 


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